Capacité, lieux et mode de stockage

Article extrait du guide technique "Le stockage des fondants pour le viabilité hivernale" - SETRA -


Abri dôme et citerne à saumure

La qualité des interventions du service hivernal dépend des moyens mis en oeuvre et de l’organisation adoptée, mais aussi des techniques utilisées.

Si les performances des matériels ont sensiblement évolué, les caractéristiques et l’usage du sel ont, par contre, peu varié. Pourtant, les utilisateurs sont confrontés aux difficultés liées au mottage, voire au gel dans les saleuses. C’est pourquoi il est nécessaire entre autre d’adapter au mieux les conditions de transport et de stockage aux impératifs d’utilisation.

Modes d’approvisonnement

L’organisation des approvisionnements dépend très fortement de la localisation des centres de production situés en France dans l’est et le sud du territoire. De ce fait, de nombreux départements en sont fortement éloignés.

Le transport pour la livraison au client est généralement assuré par la route, pour des distances raisonnables. Quand ces dernières atteignent plusieurs centaines de kilomètres, il est économiquement intéressant de réaliser l’acheminement du sel par voie ferrée. Il pourra se faire par trains complets (1200 tonnes de charge utile) pour les approvisonnements avant l’hiver depuis les centres de production.

Capacité globale de stockage

La détermination optimale de la capacité de stockage au niveau d’un département est délicate dans la mesure où les consommations annuelles peuvent varier de 1 à 3, voire même plus.
La consommation d’un hiver moyen est appréciée en fonction des bilans des hivers passés, des moyens financiers engagés, des niveaux de service à assurer, etc…
Il convient donc de trouver un bon compromis permettant d’éviter toute rupture de stock en cours d’hiver tout en évitant les stocks surabondants.
La détermination précise de cette capacité est à apprécier en fonction :
- de la proximité de stocks régionaux constitués par le fournisseur,
- des difficultés éventuelles de réapprovisionnement.

Lieux de stockage

Le stockage du sel doit être prévu sur le lieu de son utilisation, c’est à dire au niveau des centres d’exploitation. En complément, il peut être utile de constituer des stocks tampons au niveau d’un même département pour palier à d’éventuelles difficultés de livraison des fournisseurs.

Il paraît raisonnable de fixer la capacité d’un stock de centre d’exploitation de subdivision ou centre autoroutier à 50 à 70% de la consommation d’un hiver moyen, sans déscendre en dessous de 5 à 6 jours de consommation continue lors d’intempéries généralisées.
La capacité moyenne d’un stock tampon peut être de l’ordre de 10 à 20% de la consommation moyenne annuelle du département.

Mode de stockage

Le choix du mode de stockage dépend de la qualité du sel utilisé, des quantités stockées, de la pluviométrie, de la rigueur des conditions hivernales, des exigences locales d’intégration, etc…
Le choix d’un mode de stockage s’appuie également sur une étude économique dans laquelle on considèrera les pertes de sel par dissolution et le temps de retour de l’investissement inférieur à 25/30 ans.


On distingue les possibilités de stockages suivantes :

- Sacs plastiques : Les sacs sont commercialisables généralement en 50kg. Ce mode de stockage correspond à des interventions très localisées ne nécessitant pas l’emploi d’une saleuse à trémie. La durée de vie des sacs est limitée (généralement 6 mois) du fait de l’altération aux UV. (Il convient donc de les stocker sous abri)

- Vrac à l’air libre : L’avantage de ce mode de stockage est le coût réduit de l’installation. Ce mode favorise par contre la prise en masse du sel, hétérogénéise les pourcentages en eaux. Il est inadapté au stockage du sel fin et déconseillé pour des stocks inférieurs à 200-300 t. (forte pourcentage de perte par dissolution)

- Vrac sous bâche : Ce mode est valable pour un stock peu fréquemment utilisé (stock tampon) dû au fait de la manutention de la bâche souvent fastidieuse. Par contre, il assure une bonne protection pour un coût limité. Attention à l’emplacement, il est souhaitable de préférer un emplacement à l’abri des vents forts.

- Vrac sous abri : Le coût d’investissement est assez élevé. Malgré une bonne protection du sel, cette dernière est insuffisante pour un sel fin livré sec (fixation de l’humidité atmosphérique)

- Vrac en silo boisseau à déchargement gravitaire : Ce mode assure une bonne conservation du sel sec et un silo fermé évite tout risque de prise en masse. Il permet en outre de s’affranchir de l’emploi d’un engin de chargement. Par contre, certaines difficultés de vidage peuvent être rencontrées pour certaines qualités de sel ; l’autre inconvénient est l’investissement relativement élevé d’une telle installation.

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