Conséquence thermohydrique de l’emploi d’un fondant…

La fusion naturelle, ou provoquée par un fondant, de la glace ou de la neige consomme une énergie de 334 kJ/kg.
Cette énergie est prise au milieu et plus particulièrement à la surface de la chaussée, ce qui provoque un abaissement de la température de surface.

Ce refroidissement est partiellement compensé d’une part par l’énergie géothermique traversant la structure de chaussée et d’autre part, par l’énergie apportée par convection de l’air.

Les propriétés isolantes des enrobés drainants ralentissent cette compensation thermique.

Le phénomène de déconcentration de la saumure formée par le mélange eau de fusion + fondant, entraîne une diminution de la température de protection cryogénique.

Pour certaines situations météorologiques (températures initiales, épaisseurs de neige ou de verglas, nature et forme du fondant), la température résultante de surface de chaussée peut se trouver inférieure à la température de protection cryogénique de la saumure, ce qui provoque un arrêt de la fusion, puis une recristallisation du milieu.

Ce phénomène peut être observé sur tous les revêtements.

Comparaison de la température de surface résultante sur enrobés drainants et bétons bitumineux :

Choc thermique par un traitement curatif du verglas ou de la neige

Les travaux du thème "Exploitation hivernale des chaussées" concourent à la modélisation de l’état de surface de la chaussée, en conditions météorologiques dégradées, en particulier pendant l’hiver. Durant cette période, les traitements curatifs du verglas ou de la neige à l’aide de fondants mobilisent la chaleur latente de fusion. Cette énergie est prise au milieu (atmosphère / chaussée), ce qui provoque un abaissement local de la température et peut, dans certains cas entraîner une recristallisation du milieu aqueux présent sur le revêtement.
Diverses expérimentations "in situ", en laboratoire ou calculs semi-théoriques ont été rassemblé dans une étude :

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