Influence des fondants sur l’eau

Article extrait de "Réduction de l’utilisation des fondants dans l’entretien hivernal" - OCDE - 1989 -

Considérations générales

Toute eau, qu’elle soit courante ou dormante, possède une certaine teneur en sel.
Quelques exemples :
- Embouchure du Rhin : 160,0 mg Cl-/ litre
- Lac de Constance : 5,1 mg Cl-/ litre
- Lac Léman : 4,3 mg Cl-/ litre
- Moyenne des rivières suisses : 9,1 mg Cl-/ litre
- Eau de mer : 19 000,0 mg Cl-/ litre

D’autre part, les valeurs limites suivantes sont admises pour les organismes vivant en eau douce :
- Limite de la perception de la saveur : 200 mg Cl-/ litre
- Algues, zooplancton (tolérance) : 1 000 mg Cl-/ litre
- Faune au stade larvaire : 1 000 mg Cl-/ litre
- Frai de poissons (tolérance) : 3 000 mg Cl-/ litre
- Truites (tolérance) : 6 000 mg Cl-/ litre
- Absorption journalière par l’homme : 2 500 - 12 000 mg Cl-/ litre

En règle générale, on ne remarque pas l’influence du sel d’épandage et de ses composés (Na, Cl, Ca) sur les biocénoses aquatiques qu’à partir de quelques grammes par litre. Cela n’est pas étonnant, vu que tous les organismes vivant ont besoin de sel pour vivre.

Les valeurs limites suivantes de concentration de chlorures s’appliquent pour l’eau de consommation et les besoins industriels :
- Eau de consommation : 200 - 600 mg Cl-/ litre

La valeur 200 n’est pas toxique, néanmoins, elle laisse un certain goût à l’eau ; L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) accepte une valeur trois fois plus élevée.

Eau pour les besoins industriels :
- Conserves et produits surgelés : 760 mg Cl-/ litre
- Industries des boissons (sodas) : 200-250 mg Cl-/ litre
- Brasseries : 60- 100 mg Cl-/ litre
- Fabrications laitiers : 20-30 mg Cl-/ litre
- Fabrication d’acier : 60-100 mg Cl-/ litre
- Fabrication de papier : 60-100 mg Cl-/ litre
- Industrie photographique : 20-30 mg Cl-/ litre

Evaluation de l’effet du sel

Dans plusieurs pays, des études ont été faites pour connaître la teneur en sel des eaux usées des communes et des routes. Les résultats peuvent être résumés comme suit :

Les eaux usées charriant du sel sont rejetées dans les lacs, soit par canaux d’égout ou par cours d’eau collecteurs, surtout en période de fonte des neiges. A ce moment là, la teneur des eaux communales en sel d’épandage peut s’élever à environ 100 mg/l. Dans le cas où les eaux usées des routes sont collectées par un canal qui les conduits non diluées au lac, il faut s’attendre à une concentration en sel pouvant atteindre 5 000 mg/l au lieu du déversement. Mais, même dans de mauvaises conditions, l’eau salée se mélange rapidement à celle du lac ; des études des eaux souterraines ont démontré que le sel de fonte peut en accroître, suivant les régions, la teneur naturelle en chlorure de 20-60 mg/l. D’autres mesures effectuées le long de l’autoroute de Munich-Lindau ont montré une augmentation de 2-3 mg/l.

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