Le comportement du sel au stockage (NaCl)
Les différents problèmes qui peuvent apparaître sur un stock de sel (Chlorure de sodium) en grain proviennent essentiellement de l’action de l’eau (pluie et humidité de l’air) et l’effet de températures négatives.
Prise en masse du sel
La prise en masse du sel peut apparaître de deux façons :
- Par mottage :
Le mottage est du à la dissolution des grains lors des précipitations (stocks à l’air libre). La saumure saturée ainsi produite, qui n’est pas éliminée par ruissellement, reste à l’intérieur du stock. En cas de conditions atmosphériques s’y prêtant, l’eau s’évapore du sel qui va recristalliser. Ce phénomène peut conduire à la formation progressive et irréversible d’une croûte de plusieurs dizaine de centimètres d’épaisseur.
Pour limiter ce phénomène, les sels sont généralement traités avec un antimottant. Une éventuelle recristallisation du sel se fait alors sous forme de dendrites dont la fragilité permet une reprise aisée.
- Par "gel" du sel :
Ce phénomène correspond à la recristallistaion sous forme de dihydrate d’une partie du sel contenu dans la saumure saturée présente à l’intérieur d’un tas lorsque la température devient négative. Le "gel" devient sensible en général pour des températures inférieures à -5°C/-10°C. Il se développe depuis la surface du tas, selon la progression du froid.
Pertes par dissolution
La dissolution se produit essentiellement dans le cas de stocks à l’air libre exposé aux intempéries.
On estime que sur un stock de sel en grains d’importance moyenne (300 à 400 t), avec une pluviométrie moyenne de 750 mm/an, la perte annuelle est de 3 à 5% du tonnage total, voire plus.
Outre la perte économique qui en résulte, les pertes par dissolution sont source de pollution pour l’environnement.
Variation du pourcentage en eau
Le pourcentage en eau varie à l’intérieur du tas du fait :
- de la pénétration des eaux de pluie (stock à l’air libre). La teneur en eau peut alors atteindre 7 à 8% et conduire à des irrégularités de dosage lors de l’épandage.
- de la fixation de la vapeur d’eau atmosphérique, au delà d’une humidité relative de 75% (comportement hygroscopique du sel). En cas de stockage sous abri, les variations de teneur en eau dues à ce phénomènes sont moins connues.
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