Le contact pneu / revêtement

La qualité du contact d’un pneumatique sur une chaussée est liée :

- à la qualité propre du pneumatique ;
- à la texture superficielle du revêtement (qui se décompose en macrotexture et microtexture) ;
- à un élément d’interposition éventuel entre les deux (nature, eau, feuilles, glace et quantité) ;
- à la vitesse de déroulement du pneumatique sur le revêtement (vitesse absolue du véhicule, glissement du pneumatique).

La macrotexture

La macrotexture est l’ensemble des aspérités dont les dimensions horizontales sont comprises entre 0,5 et 50 mm et les dimensions verticales sont comprises entre 0,2 et 10 mm.

Cette macrotexture participe principalement au drainage superficiel de l’eau. Elle casse le film d’eau qui existe entre le revêtement et le pneumatique en évitant ainsi l’hydroplanage.

La microtexture

La microtexture est l’ensemble des aspérités, pouvant être en contact avec les pains de gomme des pneumatiques, dont les dimensions horizontales sont comprises entre 0 et 0,5 mm et dont les dimensions verticales sont comprises entre 0 et 0,2 mm.

Elle caractérise la qualité du contact sec gomme du pneu/ granulat.

Aire de contact pneu / chaussée

En effet, lorsque le film d’eau est cassé (hydroplanage évité), le contact pneu/revêtement n’est pas encore sec, le pneu est en situation de viscoplanage (contact lubrifié par un film très mince d’eau résiduelle). Ce viscoplanage est rompu grâce à l’existence de la microtexture. Alors le contact entre le pneu et la surface est pleinement efficace (contact sec).

L’adhérence

L’adhérence est la capacité de la surface de la chaussée à mobiliser les forces de frottement sous l’effet des sollicitations variées engendrées par la conduite des véhicules (motricité, directivité, freinabilité).

Cette capacité peut être dégradée par un film d’eau et la dégradation sera limitée grâce à la macrotexture et la microtexture du revêtement.

Lorsqu’une couche d’eau solide (verglas épais, neige) s’interpose, il n’y a plus de contact direct pneu/texture du revêtement. Ce contact différent peut être meuble (neige fraîche, pulvérulente) ou lisse (neige tassée, gelée, couche de glace). L’adhérence est dégradée par rapport à celle d’une surface mouillée.

La plus faible adhérence résulte d’un contact lisse lubrifié par une pellicule d’eau en surface (ex : fusion superficielle d’une couche de glace).

L’usager apprécie généralement très mal les variations d’adhérence consécutives des phénomènes routiers hivernaux.

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