Les petits moyens de mesures et les capteurs indépendants

L’exploitation hivernale des chaussées passe par un suivi rapproché des conditions du terrain durant les périodes à risques ou les périodes d’intervention.
Cette fonction est principalement dévolue aux patrouilleurs qui doivent pouvoir être à même de réaliser certains contrôles : détermination de la salinité résiduelle, mesures de paramètres météorologiques atmosphériques tels que l’humidité relative, la température de l’air ou encore mesure de la température de surface.
Pour ce faire, les patrouilleurs ont à leur disposition une palette d’outils leur permettant de relever ces différents paramètres.

On distingue 3 configurations qui permettent de réaliser ces mesures :
- le matériel portable
- le matériel embarqué (fixe) sur véhicule léger
- le matériel embarqué sur poids lourd (épandeuse)

Dans tous les cas, l’architecture des dispositifs métrologiques est la même :

Architecture dispo métrologiques

Le matériel portable

Ce type de matériel permet de réaliser des mesures ponctuelles. Les instruments ne sont généralement pas capables (pour les moins coûteux) d’enregistrer les mesures dans une mémoire interne. Les fonctions les plus couramment rencontrées sont :

Mesure Ta

- mesures de la température atmosphérique (Ta) au moyen d’une sonde à résistance de platine (100 Ω à 0°C) et de l’humidité relative (HR) au moyen d’un hygromètre capacitif ou résistif (à variation d’impédance).
Certains appareils sont capables d’afficher simultanément la valeur du point de rosée (Td), sinon il faut déterminer cette valeur au moyen d’abaques en fonction des valeurs du couple Ta / HR.
- mesure de la température de surface (Ts) au moyen d’une sonde de contact à résistance de platine (100 Ω à 0°C), méthode intrusive.
Mesure Ts Pyromètre optique

- mesure de la température de surface au moyen d’un pyromètre optique infrarouge, méthode extrusive, sans contact. Un faisceau IR d’énergie connue est émis par l’appareil puis réfléchi par la surface et mesuré par le pyromètre. La température de surface est déterminée par la relation :

ε = P / σS (T1 4 - T2 4 )


- détermination de la salinité résiduelle

Réactif

Au moyen d’un réactif
Principe : il s’agit d’un dosage colorimétrique qui consiste à répandre un réactif sur une surface délimitée par un anneau. Le réactif interagit chimiquement avec le sel (NaCl) présent sur la chaussée et prend une coloration dont l’intensité varie en fonction de la masse de sel, rapportée à l’unité de surface. On détermine ainsi la quantité de sel en g/m².

Au moyen du SOBO 20

SOBO20

Principe : cet appareil permet de déterminer la quantité de sel présent sur la chaussée (g/m²) grâce à une mesure de conductivité électrique. On pulvérise un solvant composé d’un mélange eau/acétone, de conductivité nulle. Le sel se dissout. Deux électrodes complètement immergées dans la saumure permettent de mesurer la conductivité (corrigée en fonction de la température) de la solution obtenue, celle-ci étant fonction de la quantité de sel présent sur la chaussée et affichée directement en g/m².

Le matériel embarqué

Le matériel embarqué équipe les véhicules des patrouilleurs ou les épandeuses des personnels d’exploitation. Il s’agit donc d’un équipement fixe qui fait partie intégrante du véhicule. Les paramètres relevés sont : Ta, HR, Ts (détecteur IR uniquement), Td étant déduit de la connaissance du couple HR / Ta.
Les données peuvent être visualisées en direct par le conducteur. Les caractéristiques techniques des matériels employés pour réaliser ces mesures sont celles décrites dans le paragraphe concernant les matériels portables. Ces mesures peuvent être complétées par une mesure de distance ou un système de localisation par satellite (GPS). Ce dernier permet de connaître en continu la position du véhicule et, simultanément, les conditions météorologiques de l’itinéraire d’intervention grâce aux mesures réalisées. Celles-ci, envoyées par liaison radio à un centre d’exploitation peut alimenter une base de données pour la réalisation d’une cartographie thermique. Le responsable d’exploitation peut ainsi affiner ou déterminer ses plans d’interventions en fonction de la connaissance des paramètres météorologiques relevés.

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