Les neiges routières

Les techniciens routiers ont pris l’habitude de classer la qualité de la neige en chute en fonction de son comportement sur la chaussée et sous le trafic. Ils distinguent trois types de neige routière.

La neige sèche

La neige sèche
Une couche de neige à faible teneur en eau liquide n’adhère pas à la surface sèche, serpente sous l’effet de la circulation, ne se compacte pas en une couche beaucoup plus dense.

Cette neige est facilement déplacée par le vent et forme en début de chute des serpentins derrière les voitures, puis se soulève en nuage.

Cette neige contient moins de 1 % d’eau liquide. Sa masse volumique est comprise entre 50 et 150 kg/m 3 (soit une masse de 500 à 1 500g de neige par cm d’épaisseur et par m 2 ).

Il n’est pas possible de faire une boule de neige.

La neige humide

La neige humide
Une couche de neige à teneur en eau moyenne adhère très rapidement au revêtement, elle se compacte rapidement sous les pneumatiques des véhicules.

Cette neige contient entre 1 et 10 % d’eau liquide. Sa masse volumique est comprise entre 150 et 300 kg/m 3 mais son compactage par le trafic la conduit rapidement à plus de 500 kg/m 3 (soit une masse de plus de 5 000g de neige par cm d’épaisseur et par m 2 ).

Cette neige est idéale pour faire des boules.

La neige mouillée

La neige mouillée
Une couche de neige à teneur en eau élevée n’adhère plus à la surface routière. Elle gicle sous la pression des pneumatiques sans pouvoir se compacter et est progressivement éliminée.

Très lourde, elle adhère par contre aux divers câbles et risque de les rompre.

Cette neige contient plus de 10 % d’eau liquide. Sa masse volumique est supérieure à 300 kg/m 3 (soit plus de 3000g de neige par cm d’épaisseur et par m 2 ).

Avec ce type de neige, une boule libère de l’eau et devient très dure.

L’épaisseur de la couche de neige sur la chaussée

L’épaisseur moyenne et l’estimation de sa densité permettent d’estimer approximativement la masse de neige présente sur la chaussée. Dès que la neige se compacte sous les roues, sa densité se rapproche de 0,5.

La transformation de la neige par les paramètres routiers

La neige atmosphérique arrive au sol avec certaines caractéristiques (température, teneur en eau liquide, masse volumique, grosseur des flocons, forme des cristaux).

La première couche (couche n° 1) subit des échanges thermiques et hydrique avec la surface de la route et voit ses caractéristiques propres se modifier si elles sont différentes de celles de la surface.

Cette couche de 2 à 3 cm, qui a absorbée ces différences, fait écran et la suite de la neige tombée (couche n°2) ne sera plus guère influencée par l’état de la surface.

Cette situation explique les différences notables qui peuvent exister entre les caractéristiques des couches n°1 et n°2. Ces modifications entre les couches sont à prendre en compte dans sa tactique de déneigement.

Transformation de la neige par les paramètres routiers

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